Voler en thermique

Ecrit par Bermo sur . Publié dans Tutoriels

une rue de nuages
enrouler sous une rue de nuages

Le point crucial du cross-country, se trouve souvent dans la réponse à la question suivante « où se trouve le prochain thermique ? » Si l’on pouvait répondre à cette question correctement même à 90 %, tout serait le mieux dans le meilleur des mondes. Je pense qu’il est essentiel pour tous les pilotes de cross de développer son propre système pour comprendre et affiner les thermiques en permanence. C’est seulement de cette manière que le pilote pourra apprendre quelque chose de ses succès ou échecs. J’entends souvent les stagiaires dans les cours où j’enseigne dire « si je pouvais savoir où se trouve le thermique, ce serait super ».
Voilà l’objectif : avoir un système simple et clair que vous pouvez affiner chaque saison pour produire le meilleur résultat. J’ai ici, partagé mon système de prédiction des thermiques, en deux parties:
  • Ma réflexion sur la prédiction des thermiques au sol.
  • Les indices thermiques dans le ciel.
Ceci est ma propre tentative d’explication pour comprendre comment les thermiques se forment sur le terrain et comment les trouver efficacement, la deuxième partie traitera les thermiques dans le ciel, la troisième partie comment voler avec les thermiques.
 
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Collecteurs

J’appelle les zones potentielles de production thermique, « collecteurs » parce qu’il recueille l’énergie du soleil et libère l’air chaud ou thermique, un processus que tout pilote de cross devrait connaître. Je pense que l’air dans les collecteurs tend à se réchauffer alors que le soleil chauffe le sol, d’abord libéré relativement lentement et régulièrement (les thermiques du matin en montagne sont le meilleur exemple) suivi plus tard dans la journée par des cycles plus violents de la même façon que les vagues frappent une plage. Imaginez de petites vagues qui viennent sans cesse sur la plage puis de grandes vagues déferlantes, suivis à nouveau de petites vagues. Si vous trouvez un bon collecteur vous pouvez zéroter en attendant le nouveau cycle, si vous êtes bas cela peut être votre seule chance. Les collecteurs existent parce qu’il y a du soleil. S’il n’y a pas soleil alors il est probable qu’il n’y aura pas beaucoup d’air qui s’échappe du sol (les fronts froids et les autres masses d’air instable sont des exceptions) lorsque l’on regarde un collecteur thermique potentiel la première demande est, « combien de temps durera-t-il et à quel angle par rapport au soleil doit-il se trouver ? » Un collecteur parfait serait perpendiculaire au soleil pendant des heures. J’ai appris cette notion de pilotage dans les années 96 avec des pilotes de Delta lorsque les meilleurs pilotes sont allés voler côté ensoleillé sous le vent de la crête et que moi je suis allé côté au vent où le soleil commençait tout juste à frapper. Je n’ai pas tenu je suis allé me poser, mais pas eux. À l’époque je pensais que cette expérience était de la malchance ; mais la chance n’avait rien à voir avec cela, les faces n’étaient simplement pas assez longuement ensoleillées. L’autre facteur qui détermine la quantité d’air qui se réchauffe et la surface qui est frappée par le soleil. Fondamentalement, les surfaces sèches bien protégées ou beaucoup d’air sera piégé emmagasiner produiront les meilleurs thermiques. Les céréales (blé, avoine, etc.) sont des cultures sèches elles emmagasinent beaucoup d’air qui reste immobile et par conséquent libérera certains des meilleurs thermiques. Arbuste sec fonctionne aussi très bien, terrains rocheux avec beaucoup d’espace libre entre les rochers fonctionnent bien, mais prend plus de temps à se réchauffer. Les espaces de sol humide absorbent l’énergie du soleil qui fait évaporer l’eau, un processus de refroidissement qui tue les thermiques. Le vent tend à détruire les thermiques en mélangeant en permanence l’air dans les collecteurs potentiels, l’empêchant d’atteindre sa température à laquelle il devrait quitté le sol, transformant ce qui aurait été un bon thermique en lambeaux désordonnés et cela particulièrement près du sol.
C’est en partie pour cette raison que, dans les alpes du sud, où on trouve beaucoup de montagnes arrondies et pelées dont la crête est continuellement soumise à la brises, que les meilleurs thermiques sont ceux qui on pris naissance plus bas dans la pente ou dans la vallée, thermiques que l’on trouve en s’éloignant de la pente.
Une large bande de haies ou rangée d’arbres autour d’un champ très sec mais touffu peut souvent entretenir une belle poche d’air. Vous pouvez découvrir les thermiques sur le terrain simplement en se promenant, les endroits ensoleillé, sec et protéger du vent seront plus chauds. Aussi étrange que cela puisse paraître j’ai beaucoup appris en marchant simplement dans les montagnes en sentant l’air frais dans les pins en contraste avec l’air chaud sur les pentes ou d’autres zones déboisées. Plus une zone sera protégée ensoleillé plus le collecteur sera chaud et ce sera pour vous pilote une chance de monter. Cela signifie que les meilleurs thermiques sont souvent trouvés dans des zones ensoleillées sous le vent à condition qu’il n’y ait pas trop de descendances : cela ne pose aucun problème si vous êtes haut et volez au-dessus, mais vous devez prendre beaucoup de précautions pour ne pas vous retrouver trop bas dans les rotors. Ceci est une question de sécurité.
Je pense que ça n’est vrai que si la masse d’air au-dessus du « collecteur » sous le vent n’est pas trop descendante sur une hauteur importante. Sinon, le gradient de température sera moins favorable et l’air chaud risque d’être cloué au sol longtemps et il ne s’évacuera que très brutalement. De plus, le thermique résultant n’arrivera peut être pas jusqu’au plafond.
Beaucoup de pilote croit que le goudron noir des grandes aires de stationnement ou les routes sont des bonnes sources thermiques. Même si la chaussée et noir et absorbent des quantités énormes d’énergie, on constate souvent que cela ne fonctionne pas très bien car il n’y a rien pour conserver l’air surchauffé ; si vous regardez les oiseaux qui enroulent un terrain de stationnement ou une autoroute ils tournent presque toujours avec des petits cercles et ne gagne pas beaucoup d’altitude. Les thermiques sont fréquents un peu comme huile qui saute d’une poêle mais ils sont souvent inutilisables. Fait intéressant, un parking rempli de voitures fonctionne généralement mieux que l’autre sans voiture parce que les voitures retiennent l’air emmagasiner. Une route peut-être un bon déclencheur mais plus par les voitures qui passent dessus. L’orientation et l’inclinaison d’un terrain est prépondérant. Par exemple, des champs labourés secs fonctionnent presque toujours mieux que les champs plats secs je pense que cela est dû aux côtés des sillons qui ont tendance à faire face au soleil comme des petits capteurs solaires tandis que les sillons eux-mêmes protègent les poches d’air chaud du vent et de leur permettent de se développer. Si vous êtes en vol montagne, vous devez chercher les faces à angle droit qui ont été le plus longtemps exposé au soleil. Les pentes sous le vent fonctionnent souvent mieux que les versants exposés au vent parce que l’air est à l’abri et protégé, mais une pente au vent et au soleil sera supérieure à une pente ombragée à l’abri. Les versants Sud-Ouest dans les montagnes peuvent offrir des thermiques forts et continuels de la mi-journée jusqu’au début de soirée, mais les versants Est et plein Ouest vont travailler que le matin et le soir respectivement. L’anti collecteurs et bien sûr un lac. Froid, réfléchissant, humide, souvent avec du vent. Vous ne trouverez presque jamais un thermique qui vient d’un lac. Cela ne veut pas dire que vous ne trouverez pas d’ascendance sur les lacs, mais très souvent ils ne viennent pas du lac lui-même. Les longs vols de soirée sur les lacs sont souvent très dynamique, mais ne comptez pas sur l’air « magique » ou alors il faut vous vous préparer à nager.

Déclencheurs passifs (et les mèches)

Je crois que les thermiques ont une forme aplatie sur la surface, et ont tendance à suivre le sol, un peu comme l’huile jusqu’à une mèche, avant de se gonfler. J’appelle le point où le thermiques se sépare de la mèche un déclencheur passif.
Il faut bien voir que les poches d’air chaud amenées à former un thermique peuvent rester « collées » à une surface et y migrer avant de trouver un déclencheur qui va les faire se décoller. C’est particulièrement vrai sur les pentes inclinées. Une chose est sûre : les poches d’air chaud ne descendent jamais les pentes, donc si une poche d’air chaud arrive en haut d’une pente ou sur une cassure quelconque, il y a de forte probabilité qu’elle se décolle et forme un thermique.
Le plus grand déclencheur passif et le sommet d’un pic pointu, il y a souvent un nuage au-dessus de 9:00 du matin jusqu’au coucher du soleil, alors même que le soleil tourne d’Est en Ouest. D’abord les pentes orientées Est la mèche monte en haut de la colline et libère la chaleur, puis les pentes Sud-Est et les pentes Sud, suivi par les pentes orientées vers l’Ouest à la fin de la journée. Cependant un thermique qui s’élève le long d’une mèche aura la même puissance qu’un déclencheur passif. Pensez aux thermiques sur votre site local, ce qui se passe réellement lorsque le soleil tourne ? Si vous êtes haut, alors pouvez voler directement à la première mèche de la pointe, mais si vous êtes bas vous allés avoir besoin de voler sur le côté ensoleillé de la crête pour sortir. Certains pilotes travaillent souvent de cette manière, avec des convergences qui se passent sur les deux côtés en même temps. Lorsque je vol en montagne je regarde les déclencheurs passifs et me demande où ils pourraient rompre leur tension et se soulever, crête au-dessus des pentes protégées dans le soleil et les endroits où une arête forme un mini-sommet qui pourrait permettre aux thermiques de se détacher (comme l’eau qui dégouline le long de votre bras et qui se détache au niveau du coude). Deux ou plusieurs crêtes qui se réunissent valent mieux qu’une, chaque arrête augmentent les chances que vous avez d’avoir choisi la bonne mèche. Les déclencheurs passifs peuvent être très très, très petit en vol de pleine. Par exemple, le bord d’une route soulevant d’un grand champ labouré sec, aura un petit fossé entre la route de terrain ; ceci est un déclencheur passif à coup sûr. Le bord d’un champ sec à côté d’un champ avec plus de végétation peut être suffisant pour soulever l’air ; je trouve presque toujours mes meilleurs thermiques dans les coins sous le vent d’un large champ sec avec quelquefois une haie ou simplement de l’herbe au lieu du terrain labouré. Un groupe de maisons isolées au milieu d’un grand espace ou même une petite ruine qui vient de rompre la monotonie du terrain plat seront souvent des mèches thermiques vers le ciel. Certains pilotes croient fermement que les lignes électriques sont des déclencheurs passifs, mais je pense que les thermiques situées au-dessus des lignes électriques ont généralement plus avoir avec le terrain. Exception faite que les grands poteaux de haute tension pourraient être des mèches thermiques vers le ciel et cela reste à voir. Thermiquer au-dessus des lignes électriques peut-être un bonus mais peut comporter un risque. De gros rochers sont souvent de bonnes mèches et déclencheur passives car ils ont tendance à percer la surface est libérer les plus grandes poches d’air leur permettant de quitter le sol. Enfin, les contrastes de température de surface peuvent influer sur les taux d’échange est aussi agir comme déclencheur. Je trouve souvent les thermiques à la jonction de deux types de surfaces disparates ; 1 km de champ sec menant à un grands Lacs aura souvent un thermique fiable à la frontière entre les deux (si le vent vient du champ et se soulève au-dessus du lac) cependant, les champs humides où les lacs stopperont toute activité à leur proximité en particulier sur le côté sous le vent. Ces différences de température sont petites mais suffisantes, des centaines d’exemples m’ont appris qu’il ne fallait pas les négliger.
J’ai remarqué qu’il y a un facteur très important qui favorise la bonne montée des thermiques (et la facilite leurs déclenchement), c’est une masse d’air environnante en très légère montée sur une hauteur importante. Exemple : dans une confluence de brises sur un sol plat, le vent au sol est amoindrie et ça favorise la chauffe des collecteurs. Le fait que l’air environnant est ascendant (même de seulement 0.2 m/s, soit un vario de 0.8m/s), crée un gradient de température plus favorable se rapprochant des 1°/100m. C’est la raison pour laquelle on trouve souvent, dans une confluence de brise, tout un bouquet de thermiques sur une très larges zones, comme si tous les champs du coins avaient libéré en même temps leur thermique. Autre exemple : en vue de dessus d’une montage, la ligne montante des points d’arrêt d’un écoulement contournant cette montagne est propice à la fabrication des thermiques car c’est une zone où le vent n’est pas très sensible au niveau du sol et où la masse d’air générale est la plus montante (car elle sur cette ligne l’écoulement ne pouvant contourner, il en fait que monter). On peut aussi parfois trouver une zone favorable du même type dans le « vortex » généré par le coté sous le vent d’ une montagne longiligne disposé à environ 45° du vent dominant. Contre exemple : n’espérez pas trouver un thermique exploitable sous le vent d’une montagne où la brise et le vent descendent sur des centaines de mètres et où les varios rencontrés dépassent les –4m/s. L’air chauffé par les collecteurs situés dans les grandes pentes sous le vent ne peut pas bien monter à cause du gradient de température beaucoup moins favorable. Par contre, plus en arrière, là où l’air a finit d’être descendant, on trouve souvent de superbes thermiques alimentés par tout cet air chaud.

Déclencheurs actifs

Les déclencheurs actifs sont déclencheurs qui se déplacent. Par exemple, un tracteur qui travaille dans un champ de blé sec sera presque invariablement une source thermique. Les voitures qui se déplacent sur une route à côté d’un grand champ sec pourront agir comme des déclencheurs. Tous types de mouvements, que ce soient des gens, le petit matériel agricole, des voitures, même d’autres pilotes qui atterrissent, vont permettre à un collecteur de libérer son air chaud. Combien de fois êtes-vous remontés au-dessus d’un terrain d’atterrissage alors que quelqu’un venait du tout juste de se poser. Je suis persuadé que l’ombre de nuages peu souvent agir comme déclencheurs actifs.

Comment appliquer tout cela :

Dans une journée les thermiques atteignent une certaine hauteur avant de s’arrêter une distance entre le sol et la base des nuages ou le sommet des côtes et l’ascendance utilisable. Je n’attends rien en dessous de la moitié de cette distance « basse » et aussi au-dessus « haute ». Par exemple, si la base des nuages et à 1800 m au-dessus du sol, je pense que je suis « haut » à 900 m et « bas » en dessous de ce point. Nous traitons ici de la prise de décision lorsque l’on est dans la zone « basse ». Si vous êtes bas, regardez les collecteurs qui ont été au soleil pendant une longue période. Soyez très prudents si vous volez à l’ombre des nuages, il est très rare de monter dans l’ombre d’un nuage. Connecter les collecteurs avec les mèches et les déclencheurs potentiels, prairies ensoleillées si en dessous une crête ensoleillée avec des nuages gonflés au-dessus serait parfait. Si vous êtes sur le côté à l’ombre d’une crête, alors vous êtes au mauvais endroit et vous devez retrouver du soleil très rapidement. Un grand champ foncé avec une petite butte sur le bord sous le vent peut être efficace ou un grand terrain en herbe sèche qui rencontre une zone d’occupation. Je tente de voler au-dessus autant de combinaisons possibles, collecteurs/mèche/déclencheur possible. Si mon vario zérote j’arrête, et commence à faire des cercles jusqu’à trouver un thermique. Bien sûr si vous voyez un faucon monté comme un fou dans un « dust » à l’arrière d’un tracteur et bien les choses deviennent plus simples. Je suis attentif avec les thermiques faibles si je prends une ascendance et que je continue mon vol ce sera inutile il n’y aura probablement pas de point pour trouver une autre ascendance qui ne se terminerait pas. J’arrêterai les cercles que lorsque j’aurai quelque chose de solide dans cette zone faible. Il est important de comprendre que les ascendances et les descendants sont généralement équilibrés les unes avec les autres, en particulier dans les zones relativement petites. Si votre taux de montée est de 5m/s attendez au moins 300 m et de l’air descendants pour quitter le thermiques. Si le thermique et large, attendez une grande zone de descendance. Si vous êtes dans une zone de descendance violente elle est contrebalancée probablement par un thermique violent. Vous devriez vous demander, « où est le collecteur, où est la mèche, où est le déclencheur, l’attaque ! » Les collecteurs ont également tendance à aspirer l’air vers eux quand il libère l’air surchauffé, vous avez sûrement remarqué une augmentation de votre vitesse au sol à proximité d’un thermique. Votre elle sera souvent piquée de quelques degrés quand l’air accélère vers le thermique, et votre corps plus lourd restera un peu en arrière. Les rafales de vent ou de turbulences peuvent faire partir votre aile en arrière, mais la pression ne sera pas élevée dans parapente (vous pouvez sentir dans les freins). Ceci est une excellente façon de savoir si vous entrez dans un thermique ou si vous prenez une rafale de vent. Si le parapente et sous une grosse pression, alors vous avez trouvé un thermique. Aucune pression, aucuns thermiques. Les parapentes récents piquent en avant dans le thermique, peu importe la force, il y a plus en plus de pression, dans les freins et dans le parapente lui-même. Enfin, rappelons que pour le vent, d’un thermique de pente ; si vous êtes relativement bas pour entrer dans le collecteur celui-ci n’aura pas beaucoup d’importance, mais si vous êtes haut en aval du collecteur vous aurez besoin d’intercepter la colonne. Le système que je viens d’élaborer peut-être en grande partie faut, c’est pour l’instant le meilleur que j’ai. Chaque année je l’améliore et je me dis que j’ai eu tort ce sujet je tente de regarder honnêtement chaque vol en pensant qu’est ce qui a fonctionné, pourquoi je suis posé ou pourquoi j’ai fait des bornes. Les bons pilotes créent leurs propres chances thermiques remarquablement cohérentes. Alors bonne chance à vous pour développer votre propre système, c’est celui-là qui compte.

Thermiques et nuages

Tout d’abord, se concentrer sur le traitement des nuages, nos meilleurs indicateurs visibles, de thermiques, Il y a des dizaines de livres écrits sur les emagramme, l’instabilité et autres, mais les idées présentées ici sont plus des règles faites sur le terrain, des indices basés ciel pour voler avec les nuages, plutôt qu’un texte de la météorologie, pardonnez-moi les simplifications grossières que je fais. Pour bien comprendre ce qui se passe dans le ciel il faut le regarder ; lire des livres (ou articles comme celui-ci!) peut aider, mais vous devez avoir votre propre système d’interprétation du ciel pour bien voler. Chaque bon pilote que je connais a passé des milliers d’heures à regarder le ciel et à essayer de comprendre ce qui se passe là-haut. Je ai passé plusieurs jours assis ou couché sur le dos à regarder les tourbillons du ciel au-dessus de moi, et ces jours sont de quelques fois aussi intéressant que le vol lui-même. Ces nuages sont-ils déchiquetés ? Est-ce qu’ils restent relativement constant dans leur forme ou se déforment-ils et dérivent en se désagrégeant au vent arrière quand ils se déplacent ? Ont-ils le cycle uniforme, partant de fines barbules pour former une masse de plus en plus solides avant de se désintégrer, ou émerger très rapidement, puis se dispersent lentement ? Ont-ils un fond plat et consistant ou un aspect pâteux arrondi ? Chaque réponse à ces questions fournit une mine de connaissances sur les thermiques qui génèrent ces nuages. Les nuages sont infiniment variables, mais je crois qu’ils ne présentent des modèles qui peuvent être appris en les regardant. Le grand concept ici est que le cycle des nuages est basée sur leurs thermiques qui y sont attachés. La masse d’air chaud monte et finalement atteint une altitude où son humidité se condense. Ce processus se poursuit alors que le nuage est alimenté par un thermique (Cette condensation « pompes » agit fondamentalement de la même manière que les thermiques, je vais donc les traiter ici de la même façon, par la simplicité). À un certain moment le collecteur ou surface d’’air chaud sur le terrain s’épuise, mais le nuage est toujours alimentés par une «bulle» s’élevant au-dessus du sol. Finalement, pas d’air ascendant pour alimenter le nuage et il commence à se décomposer ; à ce stade il n’y a pas plus de portance. Voilà pourquoi la plupart des beaux nuages, souvent, ne fournissent pas d’ascendance quand vous volez sous eux ; tout joli tout beau, mais ils sont à la fin de leur cycle vie. Ces nuages décroissance et produisent généralement de l’air descendant, ce qui est ennuyeux si vous vous dirigez vers lui en espérant une pompe à sa base. Il vaut mieux se placer dans l’air ascendant des nuages qui sont encore en formation. Alors, me direz-vous « comment faire » ? Un jeu simple est d’essayer de prédire si un nuage se forme ou en décompose et ceci avant de le faire réellement en vol ; j’aime jouer à ce jeu de pronostics de nuage pendant la tonte de la pelouse, la conduite, ou en regardant par la fenêtre de mon bureau. Choisissez un nuage et décuisiez rapidement : est-il en formation ou en décomposition ? Puis suivre attentivement ce nuage pendant tout son cycle ; si vous pensez qu’il est en formation, il va croître en taille (verticalement ou horizontalement ou les deux) tout en devenant de plus en plus sombre (ce qui désigne beaucoup d’eau en suspension allant des barbules aux petits « choux fleurs » de blanc à gris). Si il est en décomposition, alors il deviendra de plus en plus léger et se fragmentera lentement en petits morceaux, combien de temps ce processus prend-il? Deux minutes ? Dix ? Vingt ? Ou simplement continue-t-il à se développer en un congestus ? Je peux rarement faire de bonnes prédictions par un simple regard sur un nuage, mais après l’avoir regardé pendant quelques minutes, je peux facilement dire quelle direction il se dirige. Je crois qu’il est absolument fondamental d’apprendre les cycles de vie d’un nuage, si vous voulez voler Cross ; ce qui équivaut savoir lire le ciel. Un très bon pilote de cross (*), que j’ai rencontré, m’a donné une bonne astuce pour m’aider à comprendre ce que font les nuages pendant que vous volez. Il m’a recommandé de prendre une série de clichés mentaux du ciel pendant que je monte dans un thermique. Avec chaque cercle je regarde dans le sens du vent et prends une « image » rapide de la forme de tous les nuages dans la direction de vol prévue ; une longue montée peut permettre une trentaine de bons clichés, et avec un peu de pratique j’ai appris à mémoriser les nuages qui se forment et qui se décomposent sur la base de ces instantanés. Au cours de quelques montées mes clichés me donnent aussi de bons indices sur la durée de vie de ces nuages, des informations qui me disent ceux, qui peuvent être encore en forme quand je me déplace vers eux à eux. Si les cycles de nuages sont une durée de 30 minutes, puis je me diriger vers eux pendant 10 ou 15 minutes et arriver sous un nuage avec un peu de temps pour enrouler avant qu’il ne se désagrège. Généralement, plus la distance entre les nuages est grande plus ils dureront (un plus grand volume d’air alimente un seul nuage), et la base des nuages est plus élevé. Si vous vous dirigez vers un nuage qui a été formé pendant 30 minutes et arrivez bas, les chances sont minces pour que vous trouverez une pompe, peu importe la beauté du nuage qui est au-dessus de votre tête. Beaucoup de pilotes font l’erreur après être arrivé au « plaf », se dirigent vers un nuage qui semble « le mieux », indépendamment du moment où il est dans son cycle de vie. Si vous arrivez à un nuage après son cycle ascendant alors c’est pire que de voler vers une trouée bleue car il y aura une « dégueulante » sous lui, de plus le sol peut être ombragée, un double coup, à vos chances de rester dans l’air. Mais si vous arrivez au sommet de votre thermique et que vous voyez des barbules qui commencent à apparaître à bonne distance devant vous, alors il y a fortes les chances que vous trouverez une bonne ascendance OK, vous transitez vers un joli nuage en formation, mais où allez-vous trouver l’ascenseur ? Encore une fois, c’est en observant les cycles des nuages que vous allez le savoir. Si le vent est plus fort en altitude qu’au sol, les nuages seront en formation (volutes) sur leurs faces au vent et en décomposition sous le vent. Cela vous indique que les thermiques seront inclinés d’un certain angle en amont du nuage depuis un point, au vent, jusqu’à lui. Si vous avez un GPS vous pourrez voir que votre vitesse sol est assez élevé, vous pourrez connaitre le gradient de vent est et donc quelle est l’inclinaison du thermiques. En règle générale, je considère que les thermiques dans gradients de vent de 15 Km/h ou moins ont une inclinaison de 20 degrés, 30 Km/h ou moins ont une inclinaison de 30 degrés et ainsi de suite.
L’inclinaison du thermique dépend aussi de la force du thermique. Plus il est fort, moins il est incliné.
Mais votre inclinaison ne sera pas toujours linéaire; Certains jours vous rencontrerez de fort gradient à une altitude donnée; les thermiques deviendront souvent désorganisés, mais si vous pouvez vous résister et vous battre alors que vous vous chahuter, vous pourrez continuer sous la base du nuage. Mémorisez que ça va taper à cette altitude et savoir anticiper à chaque fois, au lieu de vous décourager et de partir. Les jours les plus frustrants du Cross sont ceux où les vents en altitude sont plus lents que ceux au sol ; Dans ce cas de figure je ne comprenais pas pourquoi je ne trouvais pas de thermique jusqu’au jour où j’ai compris que les nuages se formaient sur leurs faces « sous le vent » et se dissiper sur leurs faces contre le vent ! Les zones les plus chargés d’humidité du nuage se trouvent sur leurs faces vent arrière ; dans cette situation, vous allez effectivement trouver la pompe sous le vent des nuages. (Considérer la direction du vent au sol)
A mon sens, quel que soit le gradient, une bonne façon de savoir où se positionner par rapport au nuage, c’est de connaître l’inclinaison de la colonne juste avant d’arriver au nuage. J’ai souvent rencontré un flux de sud jusqu’à la base du nuage avec du nord faible juste au dessus de la base de nuage. Dans ce cas, le nuage a bien la tête d’un nuage couché par le vent de nord mais si on arrive dessous, il faut se positionner au sud.
L’aspect et la consistance des nuages (forme et texture) nous offre une mine d’informations. Les nuages plus hauts que larges désignent généralement des thermiques forts et peuvent conduire à des surdéveloppements plus tard dans la journée (ne me lancez pas sur l’instabilité …). Les nuages rapprochées dans un cycle où ils gonflent relativement rapidement, mais sans jamais avoir une base plates ou « consistante » n’offrent généralement pas très une bonne portance ; Toutefois, la pompe sera facile à trouver, vous devez juste voler dans le sens du vent et vous n’aurez probablement pas de difficultés à trouver quelque chose. Parce que ce cycle de nuages est si rapide qu’il est presque impossible de planifier votre arrivée sous celui qui se développera. Cependant, il s’en forme souvent dans cette aérologie, et ces conditions météo nous offriront les meilleures chances de rester en l’air. Par temps humide le ciel sera absolument rempli de nuages régulièrement espacés ; Malheureusement, seuls quelques-uns de ces nuages seront actifs tandis que la grande majorité du ciel nuageux est en lente et agaçante décomposition. Les jours de temps sec, les quelques nuages qui sont dans le ciel seront très probablement actifs, mais assurez-vous de vous placer sous eux, alors qu’ils sont encore dans leur cycle actif. Enfin, la base des nuages plats indiquent des thermiques bien formés et alimentés en continu. Les bases gonflés arrondis (le dessous du nuage) indiquent généralement des thermiques dont l’alimentation est moins bien formés et de faibles ascendance. Les jours il y a de gros nuages, repérez sous sa base, l’endroit où il est le plus élevé ; la meilleur ascendance sera presque toujours celle qui alimente la plus haute partie de ce nuage. Maintenant vous monter à la base, continuer de regarder autour de vous, vous pourriez monter plus haut, dans une partie différente du nuage que celle où vous êtes. Cela est particulièrement vrai quand on vole la frontière entre les masses d’air humide et relativement sèches ; il y a des nuages qui peuvent etre étagées sur 1200 m sur un front sec. En plus de comprendre, comment voler sous ce genre de nuages, la plupart des gens veulent savoir quel type de nuages il s’agit pour pouvoir les éviter. Il est souvent difficile de dire comment le nuage sous lequel vous montez, évolue, car celui-ci a tendance à bloquer votre vue latérale ; Toutefois, si vous prenez des instantanés mentaux à chaque cercle, alors vous devriez avoir une bonne idée de ce qui se passe avec les autres nuages. Il est possible que vous soyez dans un thermique sous un cu-nimb, mais c’est rare. Si le ciel est en train de développer surtout autour de vous alors il est probablement temps d’écourter votre vol et cela indépendamment de ce qui se passe au-dessus votre tête. Même les gros nuages peuvent avoir un cycle régulier ; quelques fois on peut très bien de voler avec des cumulus éloignés de 10 à 15 Km, mais dès que les nuages commencent à se développer deviennent plus élevé qu’ils ne sont larges, je me dirige généralement soit vers une partie du ciel bien meilleure soit j’atterris rapidement. Après m’être posé en sécurité je me concentre sur ce qu’il se passe dans les nuages ; le cycle est-il sans danger, ou va-ils continuent à se surcharger ? Si ils ne sur-développent pas, combien de temps a t-il fallu a partir du moment où j’ai écourté mon vol jusqu’aux premières rafales au sol ? J’ai parfois été frustré d’avoir atterri trop tôt, mais les rares fois où je suis resté l’air trop longtemps cela était vraiment terrifiant. Plus je vole, plus je deviens conservateur. Si les nuages dans le ciel commencent à se doper radicalement et ressembler à des champignons atomique, un jour où la prévision est à l’orage, atterrir immédiatement. Observer le ciel intensément pendant le vol est non seulement le moyen de trouver la prochaine bonne ascendance ; mais c’est aussi la base de votre sécurité en vol. Cela me conduit à la partie plus vaste de cet article : En général, les nuages ont des formes en relation avec les conditions météo. Ces formes peuvent être dues à une combinaison de milliers de facteurs (encore une fois, cela peut vous être utile d’acheter un livre pour comprendre la météorologie,), Quand vous volez, ces zones d’instabilité vous permettent avoir des ascendances. Je l’ai bien compris lorsque je suis passé dans une grande zone bleue et que je me suis « vaché » lamentablement. Il est presque toujours préférable de voler sous les nuages à proximité d’un trou bleu plutôt que de filer droit en le traversant, peu importe la direction que vous devez prendre pour le contourner. Les planeurs ont la capacité de faire d’énormes transitions dans ce genre de ciel, nous, généralement, nous n’avons pas ce luxe. La plupart des pilotes rêvent d’être sous des rues de nuages et voler tout droit jusqu’à la nuit ; tout cela arrive parfois, je trouve plus utile de traiter les rues comme des nuages individuels mais liés. Si vous avancez sous une rue qui s’est formée avec des bases plates consistantes et conservent une bonne opacité (dense mais pas en décomposition ni en surdéveloppement, poussez votre barreau d’accelo et voler aussi vite que possible suivant la théorie de Mc Cready. Mais anticipez et regardez et l’analysez ce qui se passe devant et alentour ; tôt ou tard, les nuages disparaitront, il faut traiter les espaces entre les rues comme des trous bleus, donc descendant, je trouve qu’il est préférable de se déplacer en diagonale vers le nuage d’une autre rue si la distance en face et plus grande que celle d’à coté. Certaine journée à «thermiques bleus» offrent de très bonnes ascendances, même si les nuages ne se forment pas au sommet de thermiques, des «dômes de brume » sont souvent présents. Les dômes sont des zones sur la couche d’inversion où la lumière se réfracte différemment à cause d’un taux d’humidité de l’air plus important au sommet de l’ascendance. Le matin vous ne pouvez voir que les dômes sur la couche d’inversion, mais ils marquent bien les ascendances et sont souvent le premier endroit où l’inversion est traversée et où se forme ensuite le nuage. Les jours de thermiques bleus, on peut rencontrer des dust et des noyaux de thermique en rotation ; si vous voyez de l’herbe, de la poussière fines ou d’autres débris, s’élever c’est le départ d’un bon noyau thermique.

Stratégies de vol

Le modèle classique représentant un thermique est une colonne d’air ascendant alimentant un nuage. En réalité, je me représente ces thermiques comme des arbres, avec de nombreuses petites racines (thermiques) alimentant des plus grandes jusqu’à ce qu’ils atteignent le tronc qui se termine par le feuillage qui est par le nuage. Plus vous êtes haut au-dessus du sol, plus arbres sont espacés et plus vous devez voler près des nuages pour trouver un tronc, intercepter un gros thermique. Il n’est pas rare en compétition devoir des pilotes dans différents noyaux se retrouver dans un gros noyau sous le nuage. Quand on vole relativement bas, on peut bénéficier de plus petit thermiques « petites racines, » pas seulement les troncs. Nous pouvons noyauter en très petits cercles, en suivant les racines individuelles jusqu’à ce qu’elles se dilatent et se joignent à d’autres ascendances. Si vous êtes bas (moins de la moitié de la distance séparant le nuage du sol), vous pouvez abandonner tout espoir de rencontrer un « tronc » ; Cependant, la plupart des nuages sont alimentés par de multiples petits noyaux qui se rejoignent, la bonne stratégie est alors de chercher les indices au sol, collecteurs, déclencheurs, etc. au vent du nuage. (Attention, le nuage peut être au vent de la source thermique en cas de vent en altitude inverse de celui au du sol). J’essaye généralement de connecter les sources thermiques aux nuages qu’elles alimentent ; ceci est aussi très utile pour prédire à quelle phase il est dans son cycle. Par exemple, les nuages qui se forment au-dessus d’une montagne sont généralement décalés sous le vent. Une fois qu’ils sont séparés de leur source thermique il peut encore y avoir une ascendance sous le nuage mais vous savez que vous devez arriver relativement haut pour monter dans ce reste de thermique (Tronc coupé) En montagnes, les thermiques et les nuages se forment au-dessus des massifs orientés ou non dans le sens du vent ou de votre plan de vol. Si vous êtes en train de traverser des montagnes (excepté un jour où les plafonds sont très hauts), vous devez souvent vous référer aux indices du sol plutôt qu’à ceux des nuages. Si vous traversez des petites plaines entre des massifs c’est souvent judicieux de se servir des nuages pour aller vers votre prochain thermique. La plupart des massifs sont orientés nord-sud, alors que le vent souffle généralement d’ouest en est. Un bon truc pour traverser les vallées entres les massifs est de monter aux plafonds puis de se laisser dériver au-dessus de la vallée avec le nuage. C’est lent, mais dans le cross il faut rester en l’air plutôt que d’aller vite. Le nuage va éventuellement commencer à se dégonfler et vous devrez le quitter avant pour ne pas subir de fortes descendances. Ne soyez pas trop affecté si vous ne pouvez pas monter jusqu’au plafond ; généralement on ne fait le plafond que les jours avec des ascendances bien organisées avec nuages denses à bases plates. Les jours plus humides avec des petits taux de montée, il peut y avoir plein de nuages mais aucun moyen de les atteindre. Notez à quelle altitude vous finissez votre montée avant de perdre le thermique et à quelle distance du nuage. Si votre premier thermique de la journée vous a monté à 2000m et que la base des nuages semble être 3000m, ne vous attendez pas à monter plus haut au prochain thermique sauf si les nuages commencent à être plus jolis. La base des nuages monte généralement dans la journée et les thermiques s’améliorent jusqu’en fin d’après-midi. Si les nuages montent à 3500m et commence à être vraiment jolis, alors vous pouvez espérer monter plus haut et plus près de la base du nuage. Le meilleur moyen de comprendre le ciel est de l’étudier. Lisez les livres et prenez la météorologie du jour, puis faites la corrélation entre ces prévisions et ce qui s’est vraiment passé pendant le vol. Si vous ne pouvez-vous libérer pour aller voler ce jour-là, vous pouvez encore en apprendre énormément sur le vol. Cela vous aidera énormément quand il sera temps de pendre vos propres décisions une fois en l’air.

Exploitation du thermique

Ce que l’on peut préférer dans le vol c’est sans aucun doute enrouler un thermique ; Il n’y a rien d’aussi bon que de se mettre sur la tranche dans un solide thermique et de monter jusqu’au plafond pendant quelques milliers de mètres. Ce que je déteste le plus, c’est aussi enrouler. Ces jours où tous les autres tournent au plafond et que je fais tas sur tas. Un de ces jours où vous êtes content de vous vacher tout seul pour que personne ne puisse voir vos pleurs. Ci-dessous, j’explique ma technique en thermique. J’espère que ça pourra vous aider au développement de la vôtre.

Théorie du thermique

Un petit peu plus de théorie du thermique est utile pour comprendre comment les exploiter. Je crois que les thermiques proches du sol sont souvent assez petits et violents. A mesure qu’ils s’élèvent, il tendent à se lisser et à s’élargir. La pression atmosphérique influence également la formation des thermiques ; les jours anticycloniques à forte pression produisent plutôt des thermiques petits et cisaillant. Les jours à faible pression atmosphérique peuvent évidemment produire de très forts thermiques mais ils ont tendance à avoir des bords plus souples, moins cisaillant et à être plus larges. Bien évidemment, le gradient de température du jour influence aussi la force du thermique ; un jour chaud avec un très fort gradient de température produira des plus thermiques plus forts. Pensez à une bulle d’air très chaude s’élevant d’un collecteur un jour avec une grosse différence de température entre le sol et le ciel à 1500m au-dessus. Un thermique s’élèvera rapidement dans cette situation. Une inversion de température a l’effet opposé et bien évidemment, un thermique s’arrête généralement ou du moins ralentit sur une inversion. Les facteurs ci-dessus (et une centaine d’autre mais c’est déjà un début) donne le caractère du thermique de chaque jour. Si vous décollez un jour de ciel bleu très clair (indicateur de haute pression) avec un bon gradient de température (vous avez lu les émagrammes), vous vous attendez à des thermiques forts et cisaillants. Si, par contre, le ciel est rempli de cumulus mous et paresseux dus à une forte humidité, vous vous attendez à des thermiques plus mous. Le premier thermique de la journée vous donnes de bonnes indices de ce qui se passe ; s’il vous satellise et que la seule chose que vous ayez à faire pour monter au nuage est d’incliner l’aile, la journée est bien partie. Si c’est un truc petit et difficile à exploiter et qui s’arrête brutalement 300m plus haut, la journée va être bien plus délicate. Je mémorise trois caractéristiques de chaque thermique que j’enroule pendant la journée. Quel est mon taux de montée intégré ? à quelle altitude j’arrive ? y’a-t-il des altitudes délicates à franchir ? et enfin, quelle est la taille et la dérive de la spirale que je fais ? Le taux de montée vous indique ce que vous pouvez espérer à mesure que la journée progresse ; le taux de montée tend à s’améliorer jusqu’à assez tard dans la journée, et la taille des thermiques tend à augmenter tout au long de la journée (la taille des descendances également, malheureusement). Si vous avez une journée avec de bons 3m/s, alors mieux vaut ne pas s’arrêter dans du 0.5m/s sauf si vous êtes bas (tout ce qui monte est bon à prendre quand on est bas). Le plafond du thermique est aussi une bonne information ; si vous montez facilement dans les thermiques jusqu’à 2000m mais qu’un thermique puissant s’arrête soudainement à 1500m, il est probable que vous l’ayez perdu et qu’il faille le rechercher. Cependant, si le thermique s’arrête à 1900m, il est plus probable qu’il soit finit et qu’il faille partir en transition. Rappelez-vous que le plafond du thermique augmente dans la journée. Dans les bonnes journées au Texas, il n’est pas rare de voir les thermiques du matin atteindre seulement 1500m puis 2000m à midi, 3000m à 14h et 4500 à 17h. Cette progression est généralement moins marquée en montagne mais toujours observable. Enfin, la taille et la dérive de votre spirale aux différentes altitudes vous donne des informations sur le vent en altitude et vous indique ce qu’on peut espérer de la prochaine montée. Ça vous indique à quel angle votre thermique monte depuis un collecteur afin que vous puissiez intercepter le prochain (les thermiques vraiment forts n’auront pas de problème à pousser le vent autour d’eux comme une pile de pont dans la rivière).

Spirale régulière et coordonnée, pas de balancements

OK, vous êtes en train de voler et votre vario commence à bien biper. Que faire ? Premièrement, est-ce que votre voile abat ou se cabre juste avant les bips ? si elle se cabre, vous avez probablement affaire à une rafale. Attendez voir si les bip continuent ou non. Si c’est un thermique et que les bips augmentent, tournez. Qu’importe la direction ; si un coté de la voile est plus en pression que l’autre alors inclinez dans cette direction en tirant la commande la plus dure. Tirer combien ? plus la pression dans la commande augmente plus cela indique un thermique fort, et plus vous pouvez tirer fort sur la commande. Cependant, l’erreur la plus fréquente en thermique est de tirer de façon trop agressive sur le frein intérieur. Quand vous tirer de façon trop agressive, vous tendez à installer un mouvement de balancier plus qu’un véritable virage. Lors du retour de balancier, vous perdez votre virage et volez droit en dehors du thermique. Beaucoup de pilote incline ensuite à fond pour essayer de revenir dans le thermique et se faisant, il entretienne le mouvement de balancier ; j’ai volé de cette façon pendant environ 5 ans avant de comprendre le truc. Ce que vous devez faire est de voler en virage incliné propre et coordonné. C’est comme faire du vélo ; vous et le vélo êtes dans une inclinaison correcte pour votre vitesse et votre rayon de virage. Un des plus gros problèmes que les pilotes rencontrent est de maintenir une inclinaison constante en en enroulant un thermique ; j’espère que vous voyez ce que je veux dire… La technique correcte est de commencer à tourner avec un freinage intérieur doux, contrôlé et progressif. La voile s’inclinera, votre corps suivra et grâce à la force centrifuge vous continuerez à rester à l’extérieur du cercle que décrit votre voile et monterez régulièrement dans le thermique. S’exciter sur les commandes au lieu d’appliquer une pression douce et progressive vous fera juste balancer à l’extérieure de la trajectoire de votre voile et avec le retour de la balance, vous sortirez du thermique. Pour conserver un bon virage coordonné, il faut aussi contrôler le tangage. Si votre voile cabre un peu, réduisez le freinage. Si elle abat brutalement, corrigez vite tout en maintenant la bonne inclinaison. Si vous ne voyez pas ce que je veux dire, tirer d’un coup sur un des freins et relâchez les; vous allez vous balancer en dehors de votre voile et à nouveau dedans sur une ou deux oscillations. Essayez ensuite de tirer d’un coup sur un frein pendant une seconde ou deux et de revenir doucement au neutre ; vous allez vous balancer en dehors de votre voile, mais un peu moins. Enfin, tirer doucement et progressivement sur le frein et gardez le ; vous allez entrer dans une spirale propre et circulaire. C’est ce que vous devez faire en enroulant en thermique. La vitesse et l’angle d’inclinaison en roulis sont directement lies ; plus l’angle est grand, plus vous avez besoin de vitesse pour conserver un virage coordonné (pensez au 360). Plus l’angle est faible, moins vous ressentez de vitesse. Les thermiques sont rarement parfaits ; cela signifie que vous aurez continuellement à ajuster votre freinage et votre inclinaison pour maintenir un virage coordonné. Si votre vitesse commence à décroître et que la voile se redresse, inclinez-vous un peu plus dans la sellette en relevant un peu le frein extérieur. Si votre vitesse augmente, inclinez un peu moins, tirez un peu plus sur votre frein extérieur. Si vous parvenez à apprendre comment enrouler en un virage coordonné, vous êtes sur la bonne voie pour thermiquer efficacement.

Centrage du thermique : la carte mentale

OK, votre vario est en train de bper; combien de temps attendez-vous avant de tourner ? Si les thermiques du jour sont faibles et que vous êtes bas, tournez immédiatement après être assuré que vous avez rencontré quelque chose (pas seulement l’effet d’une rafale). Les règles disant d’attendre deux secondes ou autres, n’ont pas tellement de sens. Vous avez trouvé une ascendance, commencez un virage propre et regardez ce qui ce passe. Si vous montez bien pendant un quart de cercle et commencez ensuite à descendre, ouvrez votre cercle un peu plus dans la direction où vous aviez trouvé la meilleure ascendance puis inclinez davantage quand l’ascendance augmente ; concentrez-vous sur la pression dans vos frein et vos sensations dans les fesses, pas seulement le bip du vario, ce sont des indices très importantes. Écoutez aussi le bruit dans vos oreilles ; avec de la pratique, vous pouvez entendre la différence d’écoulement autours de votre tête lorsque vous rencontrez une ascendance ou une descendance ; si vous n’entendez pas l’écoulement, trouvez un autre casque. À un moment de votre spirale, tous les indices vous indiquent la meilleure ascendance : vario, frein, fesses. Si vous êtes en train d’enrouler de façon régulière et coordonnée, il est alors relativement facile de développer une carte mentale de l’emplacement de la meilleure ascendance de chacun de vos tours ; ne vous souciez pas du sol mais de l’endroit où vous rencontrez la meilleure ascendance dans chacun de vos tours. Essayez de développer une carte mentale de ce qui se passe à chaque tour. Pour ovaliser vos cercles vers une meilleure ascendance, maintenez un virage propre, simplement réduisez faiblement votre inclinaison quand vous revenez de votre tour complet de façon à translater le centre de votre cercle un peu vers l’endroit où vous aviez trouvé une meilleure ascendance. NE VOUS ARRÊTEZ JAMAIS DE TOURNER. Une fois centré dans la meilleure ascendance, resserrez à nouveau votre spirale en maintenant un virage propre. Peut-être que vous trouverez une bonne ascendance sur un demi-tour et une descendance sur le reste du tour. Translatez encore votre cercle dans la direction de la meilleure ascendance. Maintenant vous montez efficacement sur le tour complet avec une moyenne de 2m/s, mais une portion de votre tour monte à 3m/s et une autre seulement à 1m/s. Si vous n’étiez pas dans un virage propre et coordonné, et la plupart des pilotes ne le sont pas, cet asymétrie est probablement due à une oscillation inhérente au fait d’enrouler en virages pas bien coordonnés. Dans ce cas, l’écoute de son vario et de ses sensations ne seront pas de bons indices pour comprendre ce qui se passe. Mais disons que vous enroulez de façon régulière donc déplacez votre tour vers l’ascendance à 3m/s et montez dans une spirale parfaite à 5m/s jusqu’au nuage. Les thermiques irréguliers peuvent donner des lectures « instantanées » sur votre vario, donc concentrez à obtenir le meilleur taux de montée moyen. Deltas et planeurs peuvent utiliser toute sorte de figures ovales ou en 8 pour exploiter leur ascendances, mais j’ai remarqué qu’en parapente, rien ne vaut un virage régulier et coordonné et continuellement ajusté (le virage pouvant être quasi à plat si le thermique est suffisamment grand !).
J’ai n’ai moi-même vraiment compris l’importance de tout cela que l’année dernière. Le problème est d’autant plus aigu que le thermique est étroit et qu’il faut incliner beaucoup. Avec ma précédente voile, j’avais souvent une tendance à ovaliser mes cercles de façon excessive. La raison en est simple : je confondais la ressource due à la remise à plat de l’aile avec un indice qu’il fallait continuer à ovaliser… Je me soigne et ma nouvelle voile se fait remettre à plat moins facilement, mais j’ai encore du mal à me défaire de mes mauvaises habitudes ! Exemple : j’ai enfin réussit à centrer quelque chose et je suis bien incliné dedans (car c’est petit). Comme toute bonne chose a une fin, au bout de trois tours, je sens que c’est plus faible et dissymétrique. Je soupçonne l’endroit vers où corriger (le plus souvent au vent) et j’y vais. Yes, j’ai la sensation que c’était bien là, la voile se cabre, le vario hurle et je perds mon inclinaison. Pas grave, me dis-je, je viens de trouver un gros noyau et je vais pouvoir le serrer. Sauf qu’une seconde plus tard, ma voile, déjà au sommet de sa ressource, commence à abattre et le vario se met à couiner. Le temps de relancer le virage, je suis déjà parti bien loin du thermique. Et quand je reviens y’a plus rien parce que c’était une bulle et qu’il fallait pas la lâcher !! Y’a un bon repère pour éviter de confondre une ressource avec la rencontre d’une ascendance plus forte : c’est l’inclinaison en tangage de la voile. Si la voile est devant quand le vario monte, c’est tout bon pour ovaliser

Rayon du virage et angle d’inclinaison

J’ai remarqué que je thermique avec des inclinaisons de 30-45° les jours avec des thermiques petits et fort, des inclinaisons de 15-30° les jours de dépressions et presque à plat les jour avec des thermiques faibles et larges. Les inclinaisons extrêmes sont : presque sur la tranche dans les dust et, à l’opposé, presque à plat quand on se fait téter par un gros et large nuage ; entre ces deux extrêmes il y a la correcte inclinaison pour le thermique du jour. Chaque voile répond différemment aux commandes et à l’inclinaison sellette ; ce qui fonctionne pour un pilote sous sa voile a souvent peu à voir ou rien à voir avec vous. Cependant, chaque voile thermique en virage coordonné et le ressenti ne peut alors pas vous tromper. Voici quelques scénarios pour aider à trouver le bon angle pour thermiquer. Disons que vous êtes en train voler dans du –3m/s et vous trouvez soudainement du +4m/s. vous tournez, puis vous dégringolez à –2m/s, vous ovalisez donc votre cercle vers le +4m/s mais vous n’arrivez pas à le serrer malgré un continuel ajustement des tours. Vous avez probablement besoin d’être plus incliné afin de faire des cercles plus petits. Si vous êtes vraiment bas dans un thermique petit peut être ne pourrez-vous faire qu’un demi-tour dans le noyau. Faites de votre mieux pour améliorer la proportion de votre cercle dans du positif, ça s’améliorera éventuellement à mesure que vous monterez. Un autre scénario : vous êtes en train de voler dans du –3m/s quand votre taux de chute commence à s’améliorer progressivement jusqu’à un zéro, puis 1m/s puis 1.5m/s. Dans ce cas, je continuerais à aller droit jusqu’à ce que le vario commence à décroître puis j’initierais un virage faiblement incliné et centrerais le thermique ainsi. Une montée progressive et régulière de votre taux de montée est le signe d’un thermique large. Souvent, vous pouvez trouver de très forts noyaux dans de larges thermiques qui pourront vous offrir de bien meilleurs taux de montée, mais en général, plus le thermique est large, moins vous avez à incliner l’aile pour monter efficacement. Il y a généralement une seule bonne inclinaison par thermique. Une voile ne tournera pas de façon coordonnée sans freinage mais vous pouvez faire un beau virage coordonné avec du frein en utilisant uniquement l’inclinaison sellette pour faire les corrections ; regardez un bon pilote voler et vous pourrez qu’il (ou elle) est souvent en train de contrôler la voile d’abord avec l’inclinaison sellette et de faibles ajustements sur le frein extérieur. Il n’y a pas de force ou de débattement correct pour tirer sur vos freins en thermique, mais il y a une inclinaison sellette et une quantité de freinage correcte pour maintenir un virage coordonné donné. C’est comme faire du vélo ; personne ne peut vous dire comment faire, mais quand ça marche, vous tenez dessus. Je thermique généralement avec environ deux fois plus de freinage sur le frein intérieur et j’ajuste mon virage avec principalement mon inclinaison sellette et mon frein extérieur. Vous ferez probablement différemment, mais retenez bien votre méthode quand vous parvenez à faire un beau virage. Ne changez pas votre sens de rotation initial quand vous enrouler, surtout quand vous êtes bas. Il y a trois bonnes raisons à cela ; premièrement, en changeant votre sens de rotation, vous perdez l’équilibre de votre beau virage et devez voler droit pendant un certain temps, ce qui vous conduit généralement loin du thermique (toutes les directions sauf une conduise loin du thermique…). Deuxièmement, vous perdez votre carte mentale de votre spirale. Troisièmement, la remise à plat de votre voile provoque une augmentation artificielle du vario. Il est presque toujours plus simple de translater votre cercle vers la meilleure ascendance que d’essayer de changer le sens de rotation en se déplaçant vers elle. Si vous avez beaucoup de mal à maintenir un virage coordonné, essayez de voler un peu plus vite; utilisez plus d’inclinaison sellette et moins de frein. Beaucoup de pilotes essayent de faire un virage parfaitement plat ; cela fonctionne bien dans les ascendances énormes, et votre voile a son meilleur taux de chute avec pas mal de frein. Cependant, j’ai remarqué que voler un peu plus vite avec une inclinaison moyenne me permet souvent de mieux noyauter. Ne confondez pas ce qui marche le mieux en soaring avec ce qui marche le mieux en thermique, c’est un jeu très différent.

Quoi faire quand on a perdu le thermique

Premièrement, sachez si vous êtes en haut du thermique ou non. Si les thermiques du jour plafonnent à 2000m et que vous êtes à environ 1900m -1950m quand vous perdez le thermique, oubliez le et partez en transition. Mais si vous perdez un bon thermique à 1000m, il est temps de se remettre en mode de recherche. S’il y a du vent, le thermique est probablement au vent ou sous le vent de vous. La première chose à faire est d’agrandir la taille de votre spirale et de vous concentrer sur votre carte mentale. Si vous montiez dans du +1m/s et descendez maintenant dans du –3m/s sur la partie au vent de votre tour, ovalisez du coté sous le vent. Si ça s’améliore à –2m/s puis –1m/s, déplacez-vous davantage sous le vent. Si rien ne se passe, essayez d’aller voir au vent ; Une amélioration du taux de chute est aussi important à remarquer qu’une amélioration du taux de montée. Portez également attention à votre vitesse sol ; elle augmentera généralement si vous êtes dans l’aspiration du thermique et en direction du thermique mais diminuera si vous vous en éloignez (rappelez-vous que les thermiques, surtout en basse-couche, sont entourés d’une masse d’air convergente). Si je suis bas, un jour avec du vent, j’ai tendance à sortir du thermique du coté au vent. Si je suis haut un jour avec du vent, j’ai tendance à sortir du thermique du coté sous le vent. Je ne comprends pas pourquoi, mais c’est comme ça que ça se passe.
Moi non plus, et je n’ai pas généralisé sur la tendance à sortir sous le vent en basse couche du thermique. A suivre…
J’ai rarement rencontré des thermiques en forme de parfaits cylindres du sol jusqu’au plafond ; le truc est de suivre votre vario, vos sensations aux freins et aux fesses en ajustant continuellement vos tours de spirale coordonnée.

Quelques astuces pour mieux enrouler les thermiques

Si le coté extérieur de votre voile perd de la pression soudainement, se dégonfle ou fait une fermeture moyenne, ça signifie que vous êtes dans une zone de cisaillement entre des masses d’air montant différemment. Peut-être que vous êtes dans du +3m/s et que votre aile extérieur vient de rencontrer du 0.3m/s ; il vous faut donc ovaliser vos cercles en vous éloignant de cette zone et en vous approchant d’une zone à meilleur taux de montée. Si vous êtes en train d’enrouler dans une grappe et que vous voyez quelqu’un se prendre une fermeture extérieure devant vous, c’est probablement judicieux de resserrer votre virage. Beaucoup de pilotes ont tendance à enrouler sur place plutôt que de regarder réellement le taux de montée et les autres voiles ; Si tout le monde monte mieux dans une moitié de tour, ovalisez vers cet moitié de tour ; vous allez monter au-dessus des autres assez rapidement en utilisant cette tactique. Si quelqu’un vous dépasse d’un côté, déplacer votre cercle vers lui ; il n’y a pas d’héroïsme à choisir de monter lentement. Si vous voyez une voile devant vous dans une grappe qui se fait satelliser, vous pouvez anticiper le resserrement de votre virage de façon à être plus incliné quand vous attraperez le noyau et pourrez ainsi réussir à mieux le serrer ; voler en fonction du thermique, pas en suivant les autres pilotes. Regardez les pollen, les sac plastiques, les insectes et autres débris de votre thermique. Les oiseaux en général et les martinets en particulier seront le plus souvent dans la meilleure partie du thermique ; suivez les immédiatement.
Ceci ne vaut pas pour les corbeaux et autres piafs à plumes noirs. Il semble bien qu’ils aient très souvent d’autres préoccupations que de monter.
Les martinets et quelques autres petits oiseaux mangent les insectes qui sont aspirés dans les thermiques ; si vous voyez un groupe de petits oiseaux s’agiter ensemble en montant, foncez sur eux, même si vous avez besoin de faire une petite transition. En basses-couches, les insectes et petits débris ont une tendance naturelle à centrer un thermique parce que l’air y est convergeant ; j’ai déjà enroulé sur des milliers de mètres en compagnie de feuilles de journaux et autres débris. Certaines journées produisent des thermiques qui semblent vous pousser dehors ; la plupart du temps, j’ai remarqué que cela était dû à un virage pas assez incliné. Pensez à un jet d’eau montant vers le haut ; si vous gardez votre aile sur la tranche dans le centre du jet, vous allez monter. Mais si vous touchez la bordure, vous allez perdre de la pression sur l’aile extérieure. Cela crée de la traînée qui finit par vous faire perdre votre inclinaison et vous pousse en dehors. Essayez de voler de temps en temps avec votre vario éteint; Chris Mueller et beaucoup de bons pilotes font souvent de longues distances sans leur vario ! Je ne veux pas être trop ésotérique mais les sensations que vous communique votre voile deviennent claires si vous vous concentrez sur elles. Couper son vario vous force à porter attention à ce que vous dit votre voile. J’ai appris beaucoup l’année dernière en jouant ce jeu, spécialement dans les grappes où je pouvais regarder les autres pilotes.
Les inconvénients de voler sans vario c’est : plus de concentration nécessaire donc moins d’attention sur l’extérieur et prise de décision un peu tronquée. Plus de fatigue en cas de cross long, car rester concentré longtemps fatigue…Autre inconvénient quand on est débutant : on fait quand même beaucoup plus de tas. Et si on peut voler que le week-end, on progresse beaucoup moins vite. Une solution intéressante : éteindre son vario de temps en temps quand on a déjà un peu volé et qu’on est pas au ras du sol.
Dans un gros thermique, l’air le moins turbulent se trouve souvent en plein milieu du noyau, et votre voile sera plus en pression et plus stable si vous l’inclinez davantage ; si je monte fort, je sais que la bordure du thermique sera certainement turbulente. Je ne sors jamais d’un thermique vraiment très fort car je sais que je rencontrerais des cisaillements importants en le faisant ; la meilleure chose que vous avez à faire et de vous incliner dans le noyau et de le garder jusqu’au plafond. Les variations les plus extrêmes entre les ascendances et les descendances sont souvent en basse couche ; vous êtes dans du –3m/s et trouvez soudainement du +5m/s puis retombez du ciel à nouveau. Mon vario fait souvent du +8m/s en instantané quand je suis près du sol alors que ce sont des journées avec des taux moyen (sur 20s) de seulement +3m/s. Le taux de montée réel d’un thermique est ce que vous pouvez en tirer en moyenne, pas seulement les pics. J’entends souvent des pilotes dire « j’ai pris du +10 aujourd’hui ! ». Ils font presque toujours référence à leur taux de montée instantané et pas à leur véritable taux de montée. le seul endroit dans le monde où j’ai vue des ascendances véritablement supérieures à +10m/s est dans la Owens Valley en juillet, mais faite un virage très incliné et mal coordonné dans un thermique « normal » et vous allez créer du +10 ; ce n’est pas une bonne information mais beaucoup de pilote le pensent et continuent alors à incliner à fond là où il n’y a rien. Finalement, tout ceci n’est que ma propre théorie basée sur la littérature du vol à voile, les conversations avec les autres pilotes et mes expériences personnelles. Ce qui compte vraiment, c’est votre propre théorie ; questionner la et raffiner la continuellement. Si quelqu’un vous dépasse en thermique, c’est peut être grâce à sa voile, mais c’est beaucoup plus certainement parce qu’il a fait quelque chose que vous n’avez pas fait. Il monte plus vite, mais ne vous maudissez pas et essayez de comprendre pourquoi. A-t-il une inclinaison forte ou faible ? ovalise-il ses cercles vers de meilleures ascendance et vous non ? Je ne crois pas qu’il y ait des pilotes meilleurs de naissance, mais certain pilote pensent calmement à ce qu’ils font et font au mieux. Je vais essayer de faire encore mieux cette saison et je vous souhaite autant. Et, au final, le meilleur pilote sera celui qui prendra le plus de plaisir. Par Will Gadd Traduction et notes Bermo, Luc Armant

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