Mois |
Le risque-tout |
L’optimiste |
Le pessimiste |
Le timoré |
Janvier |
C’est le mois où je m’éclate en
dynamique dans des vents d’enfer, et les pétards qu’il y a sont bien secs ! |
Il y a toujours moyen de trouver
un site bien exposé pour du soaring, et même du vol thermique sur un site sud bien
ensoleillé. |
Quand il y a du vent, c’est de la
bise et c’est trop fort pour voler, ou alors le temps est complètement bouché. |
Il fait très froid :on risque
les engelures, et puis les décos enneigés me font craindre la glissade dans le trou. |
Février |
Alors là, ça commence à me
plaire : pétards secs mais qui te montent de 500m d’un coup… évidemment, ça fermotte
un peu… |
Les contrastes herbe sous le
décollage/neige derrière sont très favorables au vols thermiques. |
Février, c’est au bas mot 10
jours de chutes de neige, et quand ça fond, c’est mouillé partout. |
Ca y est, il y a déjà de
nouveau des brises fortes et puis alors les thermiques font n’importe quoi. |
Mars |
C’est le bout du tunnel : on peut
commencer à zoner partout et puis il faut profiter du fait que les pécores ne sont pas
là à regarder pousser l’herbe pour se vacher n’importe où. |
Très belles journées de vol
thermique alternent avec des beaux dynamiques d’ouest. En plus, apparition des premières
restitutions ! |
Les giboulées… ça vous dit
quelque chose ? Et puis dès qu’on monte un petit peu, ça caille un maximum. |
Le vent n’arrête pas de tourner
d’une journée à l’autre : j’ai toujours peur de décoller d’un site sous le vent
météo. |
Avril |
Alors là mon gars, tu ne me vois
que deux fois dans la journée : juste avant le vol et longtemps après, vu la longueur de
la récup’. |
C’est le mois des premiers vols
thermo-dynamiques véritables, qui permettent de tenir l’après-midi en l’air. |
15 jours de pluie, 15 jours de
bise, le tableau d’avril est tout tracé. |
Il y a des fois, en avril, je
n’arrive pas à redescendre sans les oreilles, manoeuvre qui me fait frémir rien que d’y
penser. |
Mai |
Deux bons vols dans une journée
: un aller-retour de 20 bornes mini, suivi d’une restitution avec repose au déco en
pleine nuit. |
Les thermiques deviennent amples,
autant en dimension horizontale que verticale, en plus les débutants volent en thermique
de restitution. |
C’est la feuille qui fait son
apparition, le thermique se ramollit, en plus on vous dit que la bise, c’est 3, 6 ou 9
jours sans voler… |
Même en restitution, je commence
à ne plus pouvoir descendre : je n’ose plus décoller avant le soleil couchant. |
Juin |
Le vol sous et dans les nuages,
ça me connaît ! Bien sûr, des fois on se fait un peu peur, mais ça passe toujours avec
la baraka que j’ai habituellement. |
La restitution devient carrément
délirante, c’est normal ce sont les jours les plus longs de l’année : difficile de
trouver le sommeil quand on se pose à 22heures. |
Au menu : choux-fleurs en
pagaille, tonnerre et humidité le soir après l’averse… |
Moi qui crains les nuages après
tout ce qu’on entend sur les décollages, c’est le mois où je fais le plus de navettes
aux autres. |
Juillet |
Des plafonds qui nécessitent
presque l’oxygène, je fais la nique aux deltas en leur faisant l’intérieur dans les
noyaux. |
Chaque jour, c’est soit des
conditions thermiques excellentes, soit une super restitution si la journée a été trop
stable. |
Les orages, encore et toujours
les orages… |
La brise décoiffe sur les
décos, je ne sors plus ma voile de son sac avec des conditions aussi dantesques. |
Août |
Décollage à 9 heures, posé à
21 heures, tant pis si on saute un repas dans la foulée: j’ai toujours une demi-orange
dans mon sac. |
Les journées offrent une
variété extraordinaire de vols, entre celui du matin et la restitution du soir. |
Une chaleur à crever sur les
décollages, les élèves sous le coup d’une insolation qui gerbent dans la navette ou
tombent dans les pommes. |
Plus moyen de trouver un site
sans soleil et sans thermique en cette saison. Je me protège du soleil sous mon bob
« Ricard ». |
Septembre |
Là, j’adore : on rase le relief
pour récolter les thermiques le long du caillou, on se fait secouer tout près du relief,
c’est vachement excitant ! |
Le thermique est suffisamment
calme pour que même les moins aguerris en profitent en plein milieu de journée. |
Y a plus rien comme brise !
En plus, revoilà la mousson. Les pluies succèdent aux intempéries… |
Les nuages reviennent en force :
mes connaissances théoriques sans cesse révisées me font reconnaître les bons des
mauvais, mais j’ai toujours un doute. |
Octobre |
On fonce dès qu’une feuille
bouge, on la vise et dès que ça bipe, on enroule serré à faire péter les commandes,
quitte à finir en vrille à plat : les arbres sont là pour nous accueillir. |
Il y a encore moyen de voler en
soaring dans des brises qui sont à cette saison très douces et régulières. |
Les barrages se remplissent et je
me demande si je n’aurais pas mieux fait de choisir un sport en salle. |
Il reste encore quelques noyaux
thermiques, et il faut toujours que ça tombe sur moi : je me fais encore des frayeurs en
m’imaginant enroulé dans ma voile après une abattée gigantesque. |
Novembre |
Le soaring à 40, c’est
super : on se frôle, on pose sur la voile du copain : tout ce que j’aime, quoi. |
C’est la saison du beau vol
dynamique, avec parfois la bonne surprise de croiser une bulle qui monte momentanément
200m plus haut. |
La Toussaint, le jour des morts :
très peu pour moi, merci. |
Je recommence à craindre de
reculer en décollant avec les vents forts qu’il y a. |
Décembre |
Il faut absolument que je tente
un décollage à skis de mon site-falaise habituel. |
L’air froid des soarings est
lisse et laminaire : le pied. |
Au coin du feu, c’est quand même
bien plus chaud et moins humide. |
Retour de la neige sur les
décos: on peut se faire très mal si on glisse en montant. |